Vallérand Jacquesson est juriste au Ministère de l’Intérieur et des Outre-mer et bénévole à La Cordée. Voilà plusieurs années qu’il a rejoint l’association après avoir lui-même été élève en classe préparatoire. Il nous explique les racines de son engagement et comment il concilie sa mission de bénévole au quotidien. Revue de détail.
Pourquoi vous êtes-vous engagé comme bénévole à La Cordée ?
Mon moteur premier est de faire connaître le dispositif des Classes Prépa Talents au plus grand nombre d’étudiants. Je suis moi-même un ancien élève boursier de la classe préparatoire intégrée de l’ENA (l’actuelle Prépa Talent INSP). En 2018, j’étais étudiant en Master II de Droit mais il n’y avait pas de publicité dans les facultés sur ce dispositif que j’ai découvert par hasard. A l’époque, j’étais intéressé par la fonction publique et j’ai fait des recherches sur internet pour trouver une classe prépa. C’est comme cela que je suis tombé sur celle de l’ENA et j’ai découvert dans le même temps l’association La Cordée. Un bénévole de l’association m’a d’ailleurs aidé pour mon dossier de candidature notamment pour la relecture de ma lettre de motivation pour la CP’ENA à laquelle j’ai été admis. Aujourd’hui à mon tour avec La Cordée, j’accompagne les jeunes qui veulent postuler dans nos Prépas Talents partenaires en les aidant dans leur dossier de candidature. Je les prépare notamment aux oraux blancs d’admission. Je fais aussi la promotion du programme “Prépa Talent” de l’association devant des étudiants dans nos universités partenaires. Et bien sûr j’ai aussi le rôle de référent bénévole de la classe Prépa Talent à l’IPAG de l’Université de Paris Nanterre (CPT Bercy).
Pouvez-vous nous détailler votre mission en tant que référent ?
La Cordée accompagne une dizaine d’étudiants dans la CPT Bercy via du mentorat avec un agent public. Plus exactement, les élèves sont mis en relation pendant leur scolarité avec un mentor qui va notamment les aider à préparer les concours qu’ils visent. Tout cela peut s’accomplir grâce au travail de l’équipe salariée de La Cordée en lien avec l’équipe bénévole dont je fais partie. En tant que référent, je participe donc à la mise en relation des élèves avec leurs mentors et je les suis tout au long de leur scolarité. La rentrée est une période chargée pendant laquelle je vais faire le lien avec le responsable pédagogique de la classe pour m’assurer que les élèves ont bien rempli le questionnaire d’inscription à notre programme de mentorat. Les appariements vont ensuite être faits en fonction de leurs indications : type de concours préparé, lieu géographique de résidence, etc. Puis l’équipe salariée va me fournir la liste des binômes qu’elle a constituée et je vais appeler chaque mentor pour les mettre en relation avec un élève préparationnaire. Au cours de l’année, je m’occupe du suivi des élèves c’est-à-dire que l’on recontacte les mentors et mentorés pour s’assurer que leur relation de mentorat se déroule bien. Et le référent est présent également pendant les moments de convivialité organisés avec les élèves. Quoi qu’il en soit, je reste toujours en lien avec l’équipe salariée à laquelle je fais remonter les éventuelles problématiques au cours du temps (problème de communication dans un binôme, abandon d’un mentoré, etc).
Comment parvenez-vous à concilier votre quotidien pro/perso avec votre mission de bénévole ?
Ma mission de référent s’articule sans problème dans mon quotidien. Tout ce qui prend réellement du temps, créer les questionnaires à envoyer aux étudiants, le matching des binômes, l’organisation des moments de convivialité, etc, est déjà préparé en amont par l’équipe salariée. Selon moi, c’est le moment de la rentrée, avec les mises en relation et donc les appels aux mentors, qui demande le plus d’investissement. Mais pour gérer cette période, il suffit de s’organiser. Je planifie mes appels en fin de journée après mon travail ou parfois pendant ma pause déjeuner. Quand il y a des réunions en visios, avec l’équipe bénévole et salariée, programmées en fin de journée, je m’organise également. Et je réponds facilement par mail aux demandes des étudiants et des mentors quand il y en a au cours de l’année. En résumé, je suis très content à mon tour de pouvoir accompagner les jeunes dans leurs parcours vers la fonction publique.