Isabelle Holtzapffel, 58 ans, est Directrice adjointe des ressources au Centre National de la Fonction Publique Territoriale (CNFPT). Engagée comme bénévole depuis 3 ans à La Cordée, elle n’a de cesse de vouloir toujours mieux faire connaître les carrières qui s’offrent dans la fonction publique. Elle nous raconte son parcours bénévole.
Pourquoi vous êtes-vous engagée comme bénévole à La Cordée ?
Le bénévolat c’est dans mon ADN. Avant La Cordée, j’avais déjà plusieurs engagements dans des associations au niveau local, culturel, etc. J’ai donc rejoint aussi cette association car je suis une DRH dans l’âme depuis vingt ans et j’avais envie de contribuer au problème de l’attractivité de la fonction publique. Dans mon activité professionnelle, j’ai constaté depuis quelques années qu’il était difficile d’attirer les jeunes qui ne la connaissent pas ou qui en sont souvent éloignés. Ils n’imaginent pas la variété des métiers qui existent et la mobilité qui est possible. Ils pensent souvent que ce n’est pas pour eux. J’avais donc envie d’ouvrir cette porte qu’ils n’avaient peut-être pas identifiée et témoigner de mon parcours qui est très diversifié. J’ai notamment commencé ma carrière au Ministère des Affaires étrangères dans lequel je suis resté quinze ans avant de partir dans la fonction publique territoriale puis de travailler en Université. En réalité, j’ai fait des allers et retours d’une fonction publique à une autre et c’est bien cela qui est très enrichissant. Il y a trois ans, je me suis donc engagée comme mentor à La Cordée et je suis devenue Ambassadrice du mentorat depuis l’année dernière. Je suis heureuse de participer au programme Ambition Service Public car il permet aux jeunes de mieux connaître la fonction publique notamment par le biais de visites d’administrations mais aussi du mentorat.
Pouvez-vous nous détailler votre mission en tant qu’Ambassadrice ?
L’Ambassadrice du mentorat est le lien entre le mentor et le mentoré. En amont du démarrage du programme Ambition, je procède à la mise en relation d’une quinzaine de binômes. Cela consiste à prendre contact avec les mentors pour vérifier leur motivation et leur rappeler les objectifs du mentorat. C’est une phase un peu chronophage mais nécessaire et courte dans le temps. Après les mises en relation, je reste en lien avec mes binômes et j’assure le suivi du mentorat. Pendant cette phase, il s’agit d’être particulièrement à leur écoute et de répondre à leurs interrogations éventuelles. C’est aussi une phase pendant laquelle on peut relever des dysfonctionnements dans les binômes. Par exemple, un mentoré qui ne répond plus à un mentor ou inversement. En tant qu’Ambassadeur nous essayons de régler les problématiques en contactant les binômes mais nous faisons aussi des remontées à l’équipe salariée qui peut intervenir. C’est d’ailleurs l’équipe salariée qui nous guide dans notre rôle d’Ambassadeur et donne le tempo concernant le mentorat.
Comment parvenez-vous à concilier votre quotidien pro/perso avec votre mission de bénévole ?
Je réalise mes missions de bénévolat en dehors de mon temps de travail, c’est important pour moi de bien dissocier les deux, car c’est un engagement personnel sans lien avec mon activité professionnelle. J’organise donc mon bénévolat sur mes temps personnels c’est-à-dire en soirée ou durant le week-end. Je planifie donc mes actions notamment les temps forts du programme comme les mises en relation des binômes. Je prévois mes appels et j’organise mon agenda. Certaines périodes demandent plus d’investissements que d’autres notamment les mises en relation et les suivis qui interviennent à certains moments de l’année scolaire. Globalement, je suis très contente de pouvoir aider La Cordée en et je vais continuer mon engagement en tant que mentor pour la prochaine promotion d’Ambition Service Public et me réengager comme Ambassadrice.