Sandrine Jarry pourrait facilement être qualifiée de “super mentor”. L’administratrice territoriale, qui occupe aujourd’hui le poste de sous-directrice – Modernisation des achats à la Direction des Achats de l’État (DAE), est bénévole pour la quatrième année à La Cordée. Et c’est avec un grand enthousiasme qu’elle accompagne de jeunes étudiants inscrits dans le programme Ambition Service Public de l’association. “Chaque année c’est une nouvelle relation qui se crée. Mes mentorés ont tous des profils différents et c’est cela qui est enrichissant chaque année”, se réjouit toujours Sandrine Jarry.
Il faut dire que Sandrine Jarry avait déjà une longue expérience de “mentorat” avant de s’engager à La Cordée puisqu’elle a été précédemment marraine pendant une dizaine d’années d’élèves au sein de l’Association des administrateurs territoriaux de France (AATF). “Et puis un jour, j’ai participé à un webinaire sur le réseau intranet de Bercy et j’ai signalé que j’étais disponible pour être mentor de profils d’étudiants avec des besoins spécifiques. C’est comme cela que l’association La Cordée m’a rapidement contactée et m’a attribué un mentoré très sympathique qui était en situation de handicap”, détaille-t-elle.
Rejoindre une communauté de mentors
Pour chacun d’entre eux, elle prend le temps d’écouter, de conseiller sur l’orientation, de guider vers la fonction publique qu’elle connaît bien pour y avoir une longue carrière. Elle apprend à ses mentorés à mettre en valeur leurs compétences sur un CV et les rassure sur leurs capacités. Elle les pousse et les encourage à “oser”. “Pour moi être mentor, c’est donner du réseau à des gens qui n’en ont pas. Ils n’ont pas toujours les codes et sont souvent dans l’auto-limitation alors je les incite à candidater, je leur dit “GO” on y va ! J’ai à cœur de redonner car je viens moi-même d’un milieu éloigné de la fonction publique et des études supérieures. Pourtant, moi aussi, un jour j’ai rencontré des personnes qui m’ont épaulée, qui m’ont donné les codes, de la réassurance et m’ont dit que c’était possible de passer des concours administratifs.”
Se réengager d’année en année est d’ailleurs une suite logique pour la mentor. Elle affirme avoir le sentiment “d’être utile” et c’est un moteur pour elle. D’autant qu’avec l’expérience, elle se sent de plus en plus à l’aise dans son rôle de mentor. “Au départ, ce n’est pas facile de se décentrer et ce n’est pas naturel d’être réellement dans l’écoute. Quand j’ai commencé le mentorat, je pense que je parlais trop longuement de mon parcours mais maintenant je suis sûrement davantage orientée plus rapidement vers les besoins du mentoré et je vais droit au but en ce qui concerne leurs blocages”, précise Sandrine Jarry. Elle apprécie aussi maintenant de se sentir appartenir à “une communauté de mentors bénévoles engagés” pour l’égalité des chances. Une mission qu’elle renouvellera sans aucun doute l’année prochaine.