Deux visites ont été organisées à l’Assemblée nationale par l’association. Les bénéficiaires ont pu découvrir la chambre basse de l’intérieur aux côtés de ses agents enthousiastes.
La solennité des lieux n’a laissé personne de marbre. En ce mois de mai, des bénéficiaires de La Cordée ont pu découvrir l’Assemblée nationale grâce à deux visites successives. Au programme : visite guidée de la célèbre institution et passage dans l’hémicycle suivi d’une présentation des concours ainsi que des métiers à travers des échanges avec des fonctionnaires du Palais Bourbon. “J’ai déjà regardé des séances sur la chaîne parlementaire mais quand on est dans l’hémicycle c’est différent. C’est très important pour se rendre compte du travail et de l’implication des députés. J’ai aussi découvert toutes les personnes qui sont dans l’ombre comme les huissiers ou les rédacteurs des comptes-rendus”, explique Sabrina Labille, 28 ans, étudiante en Master 2 à l’IPAG de Montpellier et venue spécialement pour l’occasion.
Devenir Administrateur de l’Assemblée nationale
Comme les autres jeunes présents, elle a suivi en partie le débat parlementaire sur le projet de loi d’orientation et d’avenir agricole. Texte remanié après les manifestations de colère des agriculteurs en début d’année. “J’ai fait plusieurs visites d’institutions avec La Cordée dans le cadre du programme ‘Ambition Service Public” et elles ont confirmé ou infirmé mes choix d’orientation professionnelle. J’étais plutôt hostile à l’idée de venir dans la capitale mais maintenant je suis prête à y venir pour faire carrière”, s’enthousiasme Sabrina Labille. Parmi les nombreuses pistes possibles, celle d’administratrice de l’Assemblée nationale. Un métier encore méconnu mais pourtant essentiel au bon fonctionnement de l’institution qu’on pu découvrir les bénéficiaires de La Cordée. Recrutés par concours niveau A + réputé très difficile, ces fonctionnaires de l’Assemblée nationale sont des personnels permanents qui apportent une assistance juridique et technique aux députés dans l’élaboration de la loi, le contrôle du Gouvernement et l’évaluation des politiques publiques. Ils travaillent au sein des différentes commissions et sont liés par une obligation de neutralité politique et de discrétion professionnelle dans le cadre de leurs fonctions.
“J’espère susciter des vocations”
Et lors de l’une des visites, Clémence Van Thuan, administratrice de l’Assemblée nationale, a pris le temps de détailler son quotidien professionnel aux jeunes présents. “Contrairement aux collaborateurs parlementaires qui sont auprès d’un député avec une démarche politique, notre mission de service public nous impose, à l’inverse, de travailler avec les députés de l’ensemble des bords politiques. C’est donc une donnée à avoir en tête quand on veut se lancer dans les concours pour accéder à ce métier”, explique la fonctionnaire qui précise que le concours d’administrateur est ouvert tous les deux ou trois ans. Pour le réussir, il faut faire preuve d’exigence de rigueur, d’organisation, d’autonomie et de résilience. Clémence Van Thuan encourage d’ailleurs vivement les étudiants à réaliser un stage en amont du passage du concours pour comprendre les codes de cet univers.“ J’espère susciter des vocations et il y a aussi pour moi un enjeu de démocratisation à expliquer mon métier. J’étais moi-même boursière dans ma jeunesse et je viens d’une petite ville de province, contrairement à un certain nombre de mes collègues.” À noter qu’avec le travail d’administrateur, il n’existe pas moins de 200 métiers au sein de la chambre basse. Guide, jardinier ou community manager, chacun trouvera le poste le plus adapté à ses aspirations.